La culture biodynamique est avant tout un travail de soin de la terre.
L’environnement
Nous n’avons utilisé aucun pesticide, insecticide ou herbicide de synthèse depuis 20 ans. La protection du vignoble est assurée par des doses très faibles de bouillie Bordelaise (sulfate de cuivre), de soufres fleur et mouillable ainsi qu’avec des tisanes et extraits de plantes.
Nb : la dose annuelle actuelle de cuivre autorisée en Europe est de 4 000 g/10 000 m2 (0,4 g/m2).
Agronomie & viticulture
Cette méthode ne produit ses effets que si le domaine est géré avec un bon sens paysan qui respecte les règles de base de l’agronomie (engrais verts, fumure organique, taille sur les courants de sève, approche équilibrée de la plante en saison végétative, travail des sols mesuré sur terres ressuyées). Les sols retrouvent un aspect colloïdal et grumeleux ainsi que l’odeur d’un humus subtil de sous-bois.
Au chai
Cette méthode permet d’apporter au cuvier des raisins sains et gouteux. Les raisins sont mûrs plus tôt, avec beaucoup d’arômes et des ph bas permettant une bonne stabilité microbiologique des vins et un recours très modéré aux sulfites. Bien sûr, à ce stade, il appartient au vinificateur de donner la preuve de son aptitude et de son talent à interpréter la partition.
La biodynamie utilise 2 préparâts
La 500 dite « Bouse de Corne » (élaborée à partir de bouse de vache maturée en humus dans la terre).
Ce préparât permet une optimisation de l’activité microbiologique des sols (une récente étude de l’INRAE Dijon met en évidence des interactions bactéries champignons multipliées par 30 par rapport à une agriculture conventionnelle). Par ailleurs, la 500 met en évidence une augmentation sensible de la densité et de la profondeur racinaire de la vigne (cf étude de l’université d’agronomie de Changins en Suisse sur 20 ans comparant : bio, biodynamie et conventionnel).
La 501 dite « Silice de Corne » (élaborée à partir de quartz finement moulu).
Ce préparât renforce la structuration de la plante pendant sa croissance, optimise la photosynthèse, accélère la maturité et renforce la captation des arômes sur la peau des raisins.
Ces préparations sont diluées, dynamisées dans l’eau et épandues en spray sur le sol et les plantes à la dose de 30 L/ha. Pour tous les travaux du sol et sur la vigne, l’intention est de tenir compte des mouvements des planètes les plus importantes du système solaire en gardant un bon sens paysan.
97 % de la nourriture d’une plante provient de l’évapotranspiration de la photosynthèse, des gaz principaux de l’atmosphère CO2, H, N, H2O etc…
Autrement dit, 97 % de la matière végétale créée en une saison végétative était, à l’origine, un mélange d’énergie solaire et de gaz atmosphériques. Les 3 % restants viennent du sol (c’est ce qui reste dans les cendres après le brulage des bois).
A Puy Arnaud nous pratiquons l’agriculture biologique depuis 2001.
Nos premiers essais en Biodynamie remontent à 2005/2006.
Nous nous sommes pleinement investis dans cette démarche en 2008 et avons obtenu le label Biodyvin en 2010 (Demeter en 2014).
Cette méthode agricole, qui est partie prenante du mouvement de l’agriculture agro-écologique, relie les personnes qui travaillent sur place aux cycles des saisons et à l’essence de leur métier qui aboutit à un « Art de soigner la Terre ».
La liste (chaque année plus longue) de domaines prestigieux pratiquant cette méthode se passe de commentaires. L’expression de leurs vins est à la pointe des connaissances en agrobiologie (Romanée Conti, Jean Louis Trapet, Lalou Bise-Leroy, Château Pontet-Canet, Château Latour, Zind Humbrecht, Château Fonroque, Château Ferrière, Château Durfort-Vivens pour n’en citer que quelques-uns).
Ces vins qui font rêver n’ont pas besoin d’un marketing « biodynamie » pour asseoir leur réputation. Ils pratiquent cette méthode pour repousser encore plus loin les limites possibles de l’expression de leurs vins.
« Montrer l’exemple n’est pas le meilleur moyen de convaincre, c’est le seul. »
Mahatma Gandhi